Les enfants sont de grands observateurs. On a coutume de dire qu’ils se comportent comme des éponges. Ils s’imprègnent très vite de ce qui les entoure et sont doués d’une curiosité naturelle. Comment cultiver la soif d’apprendre chez les enfants ? Comment stimuler leur goût de la découverte ? Et si les réponses n’étaient pas si complexes…
Apprendre pour partager
L’enfance est le moment des plus grandes acquisitions de la vie : motricité, langage, émotions, socialisation, etc. Dès sa naissance, le bébé manifeste une curiosité intense. Ce désir inné de découverte et d’apprentissage permet aux enfants d’emmagasiner de nouvelles connaissances à une vitesse stupéfiante ! Parents, famille, enseignants sont les meilleurs alliés pour cultiver le plaisir d’apprendre.
L’influence des parents pour stimuler le goût d’apprendre
Les parents sont les références, les premiers modèles que l’enfant va chercher à copier. Oui, nous exerçons une influence sur nos enfants, nous avons donc le pouvoir de stimuler leur goût d’apprendre. Mais « modèle » ne veut pas dire « perfection ». Nous pouvons simplement « profiter » du fait que l’enfant est naturellement tenté de nous imiter pour montrer l’exemple, donner le meilleur de nous-même et encourager nos enfants dans leur découverte. «
Dis papa, pourquoi le ciel est bleu ? Maman, pourquoi je dois aller à l’école ? » Les enfants peuvent poser une centaine de questions par jour ! Pourquoi, pourquoi, pourquoi… bien souvent, on aimerait que ce flot de questions s’arrête. Pourtant, c’est l’essence même de leur curiosité naturelle.
A travers toutes ses interrogations, l’enfant cherche à comprendre le monde qui l’entoure. De plus, chaque enfant a sa propre façon d’apprendre, selon ses prédispositions, sa personnalité, son âge. Certains ont besoin d’encouragements et de sécurité pour apprendre ou fournir un effort. D’autres expérimentent par eux-mêmes. Les parents doivent alors tenir compte de leur tempérament pour stimuler leur soif d’apprendre, tout en restant eux-mêmes naturels dans la transmission de leur propre savoir. L’enfant sera encore plus heureux d’apprendre si c’est un domaine qui intéresse particulièrement ses parents, ou une activité qu’ils pratiquent souvent, comme jouer d’un instrument de musique, construire des trains, lire des livres, etc.
L’importance d’accorder de la valeur à l’école
Lieu d’acquisition des savoirs par excellence, l’école joue un rôle d’apprentissage social et intellectuel. En tant que parent, il est important de se montrer positif sur le rôle de l’enseignant et de valoriser l’école. Pour cela, il faut s’impliquer dans la journée de l’enfant : s’intéresser à ce qu’il a fait en classe, poser des questions, montrer de l’intérêt pour ses devoirs et la vie scolaire… «
Qu’as-tu appris aujourd’hui ? Qu’est-ce qui t’as plu dans ce livre ? » A travers ces échanges, l’enfant prend plaisir à partager ses premiers apprentissages, comme la lecture, l’histoire, la géographie, etc. Cette volonté d’échanger est un signe constructif, qui favorise sa confiance en lui et l’encourage également à transmettre des choses aux autres (ses frères et sœurs, ses copains…). Plus un enfant est sûr de ses acquis et de ses forces, plus il se sent apte à apprendre. Il y prendra encore plus du plaisir s’il peut partager ses connaissances avec ses proches. Il découvre les dinosaures ? Pourquoi ne pas lui acheter un livre et lui demander de vous en parler ? Lorsqu’il commence à lire les BD d’Astérix et Obélix par exemple, proposez-lui d’enrichir sa curiosité en lui parlant de l’Égypte ancienne, de l’Empire romain, en l’amenant au musée ou à la bibliothèque. Apprendre est un jeu et on y prend du plaisir.
Le rôle de l’environnement
Les parents ne sont (heureusement) pas les seuls à stimuler le goût d’apprendre. Ecole, entourage familial, amis, activités extra-scolaires, la route vers l’apprentissage est sans limite.
Quand on n’a pas la réponse à ses questions ou si on ne parvient pas l’aider, on peut néanmoins montrer à son enfant qu’il y a d’autres sources de savoir, comme la famille ou l’entourage, les livres, les musées, les documentaires, les jeux, etc.
6 conseils pour stimuler le goût d’apprendre
- S’émerveiller, passer du temps au contact de la nature : le temps passé dehors permet aux enfants d’explorer le monde, d’initier leurs propres activités, et développe leurs capacités sensorielles (écoute, mémoire, attention…)
- Faire des expériences, mettre des idées en action : en cuisine, dans le jardin, en sciences, en maths, tous les domaines se prêtent à l’expérimentation.
- Encourager le jeu libre, ne pas craindre l’ennui : nul besoin de chercher à occuper les enfants à tout prix ! L’ennui stimule la créativité. En jouant seul, l’enfant développe également son autonomie, il choisit lui-même ce qui l’intéresse.
- Autoriser les erreurs : encourageons la persévérance et le progrès, à travers un accompagnement bienveillant et valorisant.
- Poser des questions et alimenter les « pourquoi » : employez des questions ouvertes, montrez de l’intérêt, partagez vos points de vue.
- Encourager les passions, soutenir les centres d’intérêts : en proposant des lectures, des visites, des sorties, des documentaires, ou même des voyages, on renforce la relation tout en partageant la soif de connaissance des enfants.
Apprendre à son rythme
Tout au long de leur croissance, le goût d’apprendre chez les enfants se cultive. Il ne se limite pas à la petite enfance. Et comme la vie n’est pas une course, chaque enfant évolue à son rythme. Laissons donc le temps aux enfants d’apprendre à leur rythme, en tenant compte de leurs différences de maturité et leur capacité à se concentrer. L’essentiel est de rester positif pour que l’enfant évolue en ayant confiance en lui. L’estime de soi apporte de la motivation… y compris en cas d’échec. L’encouragement et le soutien des parents favorisent également l’autonomie.
L’apprentissage a un but, celui de l’émancipation : on apprend, on copie, on maitrise, on innove… En grandissant, l’enfant sera amené à comprendre que tous ses apprentissages lui donneront la liberté de critiquer ce qu’il lit, de se forger des opinions, de résoudre lui-même ses problèmes, d’imaginer des solutions originales, etc.
Apprendre, c’est se donner les moyens d’être libre.
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