Parents séparés, budget type d’une famille monoparentale

Temps de lecture : 5 min

Entre le loyer, la cantine des enfants et les factures courantes, les parents solos doivent jongler avec des budgets parfois serrés. Aujourd’hui en France, une famille sur quatre (25 %) est monoparentale. Un chiffre en constante progression depuis 10 ans (+ 5 %).  Que vous soyez maman d’un bébé, papa au foyer, parent célibataire, veuf ou séparé, des solutions existent pour vous simplifier la vie et gérer au mieux le budget type d’une famille monoparentale.

Le budget « enfant » dans les familles monoparentales

Les familles monoparentales ne dépensent pas de la même façon pour leurs enfants que les parents en couple. En 2015, une étude de la DRESS révélait quelques chiffres comparatifs : l’enveloppe moyenne de dépenses consacrées aux enfants pour un parent solo (non-propriétaire de son logement) est de 5 900 € par an en moyenne, contre 8 400 € pour les parents en couple. La présence des enfants augmente ainsi la consommation totale des ménages. Le premier poste de dépenses pour les enfants reste bien sûr la nourriture (1 700 € chez les parents solos contre 2 000 € chez les familles traditionnelles). Viennent ensuite les coûts de garde d’enfant, les activités de loisirs et les vêtements. Les dépenses évoluent quand les enfants grandissent. A l’adolescence, les frais de sorties sont plus importants ainsi que les frais d’études supérieures.

Optimiser le budget type d’une famille monoparentale

Quand on est maman solo ou papa solo, on a tout intérêt à optimiser le budget. L’Insee estime que 35 % des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté et ce sont en majorité des mères isolées. Comment s’en sortir financièrement ? Il faut avoir recours à quelques astuces.

Faire le point sur les aides financières 

Selon une enquête de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) publiée en avril 2021, 50 % des parents isolés sont préoccupés par l’avenir. La crise sanitaire a souvent alourdi leurs charges mentales (maladie, fermeture des classes, …) et financières (perte de revenus, chômage-partiel). L’Etat français propose plusieurs dispositifs pour apporter un soutien financier à ces familles monoparentales, comme :

  • l’allocation de soutien familial (ASF) : 116,11 € par mois et par enfant privé de l’aide de l’un de ses parents, versée jusqu’aux 20 ans de l’enfant ;
  • l’aide à la garde d’enfant pour parents isolés (AGEPI) : entre 170 € et 520 € par mois, selon la situation, accordée à un parent isolé ayant un emploi et cherchant à faire garder son ou ses enfants de moins de 10 ans ;
  • les aides au logement (APL, allocation de logement familiale ou de logement sociale…).

N’hésitez pas à vous rapprocher des structures comme la CAF ou l’Union nationale des associations familiales pour trouver des conseils personnalisés ou juridiques (budget, pension alimentaire…). Le simulateur du site mesdroitssociaux.gouv.fr est intéressant pour obtenir en quelques clics le montant des aides en fonction de sa situation. Dans certaines villes ou régions administratives, d’autres aides spéciales aux parents solos sont également accordées, comme l’aide « Logement Famille Monoparentale » de la ville de Paris ou encore des subventions aux frais de cantine dans certains établissements scolaires. L’Etat a aussi prévu un coup de pouce fiscal : la case T “parent isolé” sur la déclaration de revenus, basée sur le quotient familial de référence. 

Aujourd’hui, la Dress estime que sans les aides publiques permettant d’augmenter leur revenu, la majorité des parents isolés (61 %) vivraient sous le seuil de pauvreté.

Faire un remboursement anticipé de dettes

Quand la situation financière le permet, rembourser des dettes plus rapidement permet d’améliorer son score de solvabilité. Pour cela, essayez de réduire le taux d’intérêt de vos emprunts et augmentez vos paiements en tenant compte de votre budget.

Optimiser une épargne

Epargner, économiser, quand c’est possible, il est toujours bon de commencer à mettre de l’argent de côté. Pour soi et pour ses enfants. Économies d’épargne de précaution, investissements en liquidité ou en actions, placements financiers sur des comptes épargne, les produits bancaires et financiers sont nombreux, et à choisir en fonction de sa situation familiale et de ses objectifs personnels.

Connaître les soutiens en cas de coup dur

Si la situation se dégrade, il faut pouvoir réagir et trouver du soutien, qu’il soit financier ou psychologique, au près:

  • des institutions bancaires, pour réduire par exemple les montants de mensualités de remboursement,
  • d’associations ou d’institutions locales qui aident les familles en difficulté, telle que la plateforme d’entraide pour les familles monoparentales « Parents solos et compagnie »,
  • de professionnels de la santé, pour exprimer un éventuel mal-être ou un possible danger, 
  • de ses proches, pour partager ses émotions et trouver des solutions ou des conseils.  

Créer un budget type de parent solo 

Créer un budget, c’est se fixer des objectifs et non des contraintes. C’est aussi un bon moyen d’alléger sa charge mentale quand le sujet de l’argent reste préoccupant.

L’importance de la budgétisation 

Lorsque les finances ou les revenus sont limités (un seul salaire), l’importance d’établir un budget est d’autant plus grande. Identifier les dépenses, fixer des plafonds, répartir les priorités, la création d’un budget permet aux parents solos de mieux gérer la balance entre les frais consacrés aux enfants et les dépenses individuelles, en tenant compte également des objectifs d’épargne ou des remboursements de dettes.

Une liste des coûts mensuels

L’analyse des dépenses aide à identifier les types de frais – essentiels, ponctuels, secondaires – et à chercher ceux qui peuvent être réduits, voire supprimés. Les coûts essentiels rassemblent les frais de logement (loyer, remboursement de crédit immobilier), les frais médicaux, les courses alimentaires, les factures domestiques, les impôts, les assurances, ainsi que les coûts relatifs aux enfants comme la cantine, la garde d’enfants, etc. Les frais secondaires concernent les loisirs, les sorties, les vacances, le shopping, etc. Les coûts imprévus, telle qu’une réparation de voiture ou de machine à laver, font partie des frais ponctuels. 

La répartition du budget type

En général, on répartit un budget familial en classant les dépenses (fixes, variables, occasionnelles, personnelles, exceptionnelles…) versus les revenus (salaire, pensions, primes, prestations sociales, revenus du capital, etc.) dans un tableau Excel. Un outil bien pratique à connaître est la règle des 50/30/20 : 50 % du budget pour les besoins, 30 % pour les envies, 20 % pour l’épargne ou les dettes. 

L’appli Share-d est aussi un soutien pratique aux familles monoparentales pour gérer le budget grâce à la fonction de finances partagées. Fini les comptes d’apothicaire. Pilotez votre budget en saisissant les dépenses, les factures, les revenus, les frais, les virements, etc. L’outil de finances partagées se charge de tout trier, et peut créer une balance de répartition pour gérer les comptes en douceur entre parents séparés.

Publié par L’équipe Share(d)

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