La famille monoparentale, une famille en quête de bonheur

Temps de lecture : 3 min

En France, environ 2 000 000 de familles sont tenues par une seule personne (à 85% par une femme).

Une famille sur cinq est monoparentale, un mariage sur trois se solde devant un tribunal : résultat les enfants vivent le plus souvent avec un seul des parents…

D’autres circonstances peuvent expliquer la famille monoparentale : un père qui n’a jamais reconnu son enfant, le décès d’un des deux parents une adoption en solo ou le choix volontaire d’élever seul(e) son enfant.

Les nouveaux chefs de familles sont des mères, qui assument maternité, vie de famille et vie professionnelle.

Du coté des pères c’est plus compliqué, bon nombre d’entre eux demandent la garde des enfants, mais ils se contenteront de la moitié du temps lorsque cela se passe bien ou  un weekend sur deux et la moitié des vacances scolaires.

Un grand classique de la famille divorcée et pour les situations plus difficiles, quelques heures dans un point rencontre (avec une attente de six mois voir plus pour rencontrer son enfant faute de lieu…)

D’où vient ce terme de famille monoparentale ?

C’est une expression proposée par les sociologues féministes à la fin des années 70 afin d’attribuer un qualificatif à des catégories stigmatisées. Aujourd’hui c’est une catégorie qui ne correspond pas à ce qu’elle veut décrire puisque ce ne sont pas les familles qui sont monoparentales mais les foyers. Dans 70% des cas, les deux parents s’occupent de l’enfant mais le ménage où vit l’enfant est monoparental.

Les difficultés rencontrées sont celles que rencontrent tous les ménages, accentuées il est vrai par le fait que le parent qui s’occupe de l’enfant est seul à assurer le quotidien du foyer. Le problème du temps se pose de manière plus forte ? Le temps est mobilisé par et  pour l’enfant et le parent a peu de temps pour ses loisirs.

L’application Share(d) peut aider la famille à s’y retrouver dans les différents déplacements (médecins, crèche, piscine ETC…), l’application aide de cette manière à soulager le quotidien.

Vivre avec papa ou maman

Il n’y a pas de différence de comportement au niveau de l’éducation, les pères et les mères ont souvent les mêmes réactions.

Il semble important de parler à l’enfant de sa conception.

Lui dire la vérité sans blâmer l’autre parent.

Permettre à l’enfant d’exprimer son questionnement sa colère, sa tristesse et ses besoins.

Permettre à l’enfant de conserver un objet, une photo de l’autre parent.

Éviter à l’enfant d’être le confident et d’être en fusion avec lui.

On peut assumer son choix de vie clairement sans honte, affronter le regard des autres, assumer la tête haute…

Oui la famille monoparentale doit apprendre à surmonter les difficultés financières.

Oui la famille monoparentale c’est une organisation d’enfer, mais on doit pouvoir compter sur la famille, les amis et les différents réseaux ; certes il faut faire preuve d’imagination…

Si la fragilité et le caractère plus éphémère du couple sont relativement bien admis, on ne tolère pas que l’enfant soit perturbé par ces changements, et c’est bien autour de l’intérêt de l’enfant que se cristallise les discours normalisateurs sur la famille.

La famille monoparentale est parfois un moment transitoire, l’important est de rester optimiste et de se dire que le bonheur frappera un jour à votre porte.

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Publié par Pascal Anger

Pascal ANGER est médiateur familial et psychothérapeute familial et de couple. Il a suivi une formation universitaire en psychologie et en sciences de l'éducation. http://www.pascalanger.fr/

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